Quelle est la classification des essences de bois ?

La classification des essences de bois, en Europe et en France en particulier, permet de normaliser et réglementer la durabilité, la résistance et les propriétés du bois en fonction de domaines d’utilisations spécifiques.
Quelles sont les différentes classes du bois en fonction de son usage ? De la classe 1, essence de bois pour l’intérieur durable à la classe 5, essence de bois pour l’extérieur sensible aux agressions biologiques, explications à suivre.

Quelles sont les différentes essences de bois ?

Les deux principales essences de bois permettent de comprendre leur classification :

  • Les feuillus ou bois dits durs : bois lourds, résistants et denses. Les bois ont différentes teintes et textures. Les noms des bois durs sont le chêne, le hêtre, l’orme, le frêne… Dans cette catégorie également les bois exotiques comme le teck, l’iroko…
  • Les résineux ou bois tendres : les bois de conifères. Les bois résineux sont légers et moins onéreux qu’une essence de bois dur. Issus d’une gestion durable, les résineux sont le pin sylvestre, le pin d’Amérique Douglas, le cèdre du Liban, le cèdre rouge, le mélèze…

Pourquoi classifier les différentes essences de bois ?

Les réponses du bois en matière de risques biologiques et d’imprégnabilité permettent d’obtenir une classification des essences de bois. Ce classement recense les ouvrages possibles en fonction des résultats.
Chaque type d’essence de bois est plus ou moins sensible aux agressions. Le bois, pour son utilisation, doit être durable et résistantaux insectes, aux termites, aux champignons et aux organismes marins. Son imprégnabilité est aussianalysée pour connaître le taux de pénétration d’un liquide, et plus spécifiquement l’eau (en particulier dans l’aubier).
La classification détermine, à la fin du process, l’usage d’une essence de bois dans une classe d’emploi en fonction de son caractère durable et imprégnable.

Comment atteindre l’objectif de classification ?

Pour atteindre l’objectif de classement, le bois est évalué sur son origine et sa résistance aux risques biologiques :

  • Durabilité naturelle suffisante aux insectes et champignons : aucun traitement spécifique.
  • Durabilité insuffisante, sensible aux insectes et champignons : produits de traitement spécifiques.
  • Durabilité naturelle et produits de traitement spécifiques combinés pour garantir l’utilisation du bois.

La classification en fonction du taux d’imprégnabilité

La classification des essences de bois pour le caractère imprégnable du bois s’effectue sur la partie tendre appelée l’aubier. L’aubier se trouve juste après l’écorce.
Le classement est de deux types :

  • L’essence de bois imprégnable : celle dont l’aubier est imprégnable comme le hêtre, l’aulne, le charme… et celle dont l’aubier est plus ou moins imprégnable comme le chêne, l’orme…
  • L’essence de bois non imprégnable : les résineux comme le Douglas, le mélèze, le sapin, l’épicéa…

 

Quelle est la classification des essences de bois ?

La classification des essences de bois regroupe 5 classes. Les normes EN 335 et NF B 50-105-3 sont appliquées.
En fonction des risques et des propriétés du bois, vous pouvez connaître leur classe d’emploi ou d’usage : de la classe 1 en intérieur jusqu’à la classe 5 en extérieur pour le bois en contact prolongé avec l’eau de mer.

Classe d’emploi 1

La classe d’emploi 1 est attribuée au bois employé à l’intérieur. Au sec, le séchage confère au bois un taux d’humidité compris entre 6 et 12 %.
L’emploi de ce type de bois est réservé à l’ébénisterie et la menuiserie (parquets, lambris, meubles). Le bois a un risque limité aux larves xylophages et termites.
L’essence est stable et durable : pas de traitement spécifique ou trempage court.

Classe d’emploi 2

La classe d’usage 2 est attribuée à l’emploi du bois en intérieur ou sous-abri. Les utilisations sont les ossatures et charpentes, les bois de construction. L’humidité est comprise entre 12 et 20 %.
Le bois est moyennement sensible aux larves xylophages et termites et il peut être sensible aux champignons en cas de condensation.
Un traitement par trempage court est appliqué.

Classe d’emploi 3

La classe d’emploi 3 concerne les bois pour les utilisations extérieures et se divise en deux classes :

  • Classe 3 A ou 3,1 bois hors-sol : humidité régulière et au contact de l’eau plusieurs jours (eau évacuée rapidement). Utilisations : bardage, menuiseries extérieures.
  • Classe 3 B ou 3.2 bois sur sol : humidité régulière et au contact de l’eau plusieurs semaines (eau évacuée lentement). Utilisations : bardage, terrasse extérieure.

Le taux d’humidité est souvent supérieur à 20 %. Le bois est sensible aux insectes xylophages, termites et champignons, voire à la pourriture.
Un traitement par trempage associé à un traitement de surface est appliqué pour la classe 3 A et un traitement autoclave pour la classe 3 B (bois origine Amérique du Nord).

Classe d’emploi 4

La classe d’emploi 4 est attribuée aux bois avec utilisations extérieures et en contact avec le sol et l’eau douce (origine Amérique du Nord, mélèze) : terrasse, bardage, balcon, ébénisterie extérieure.
Le taux d’humidité est supérieur à 20 %. Le bois est sensible aux insectes, termites, champignons, à la pourriture. Pour assurer sa résistance, un traitement autoclave est nécessaire.

Classe d’emploi 5

La classe d’emploi 5 est celle des bois en contact permanent avec l’eau de mer : ponton, piliers, construction immergée. Le taux d’humidité est très élevé. Le bois est sensible à la pourriture, aux insectes et organismes marins.
Un traitement autoclave avec produits spécifiques liés aux risques biologiques et à l’humidité en milieu marin est obligatoire.

Sachez qu’il existe également une classification des essences de bois par rapport à leur aspect esthétique : noeud, poche de résine, dégradations dues aux insectes et champignons…
Cinq classes sont recensées : de la classe 0, bel aspect avec emploi pour l’ébénisterie/menuiserie, à la classe 5 (rebuts des classes 0 à 4), dont l’emploi est par exemple le bois de coffrage.